Face au fléau du cybersquatting Web3, la maison de ventes aux enchères Boischaut riposte avec force en déployant une nouvelle arme juridique : le Smart contract innovant. Dans les méandres de la Blockchain légalité, un acte sans précédent vient de marquer le terrain virtuel.
Une mise en demeure NFT a été lancée, ciblant directement le portefeuille numérique d’un cybersquatteur, révélé par une rigoureuse traque Blockchain. Ce geste audacieux témoigne de l’adaptation du droit dans l’ère numérique, posant un jalon pour l’avenir des enchères NFT.
La traque Blockchain dévoile l’identité du cybersquatteur
L’ère du Web3 dissimule parfois des acteurs mal intentionnés derrière un voile d’anonymat. Ceci étant dit, la traque Blockchain a permis de mettre en lumière ces ombres numériques. La maison de vente aux enchères Boischaut, confrontée au cybersquatting Web3, a récemment révélé l’identité d’un usurpateur se cachant derrière le pseudonyme « ENS2late ». Utilisant la technologie ENS (Ethereum Name Service), semblable à une adresse Internet, cette personne s’est approprié des noms de domaines prestigieux pour les revendiquer à prix d’or.
Le coupable, loin de s’attendre à une riposte judiciaire, a vu son anonymat levé grâce à l’expertise combinée des technologies de la blockchain et de professionnels du droit. Jordan Tarlet d’Enephtys, spécialiste en sécurité informatique, a été le maître d’œuvre de cette identification, décelant les interactions du cybersquatteur avec des plateformes recueillant des données personnelles. Une fois la lumière faite sur son identité, la voie était ouverte pour une action en justice.
Un NFT inédit pour notifier et contraindre légalement
Dans ce contexte inédit, Boischaut ne s’est pas contentée d’une mise en demeure traditionnelle. Elle a opté pour une notification NFT, matérialisée par un smart contract innovant. Ce dernier a été conçu spécifiquement pour que le destinataire ne puisse ni supprimer ni transférer le NFT. Julien Béranger, développeur spécialisé, est à l’origine de ce procédé créatif qui inscrit la mise en demeure numérique dans l’histoire du Web3 comme un tour de force juridique et technologique.
La mise en demeure NFT, visible sur la plateforme OpenSea, constitue une première judiciaire marquante et pourrait signifier un tournant dans la lutte contre les activités illégales dans le monde numérique.
Cette démarche marque un précédent juridique significatif, intégrant la contrainte juridique au sein même d’un actif numérique. La maison Boischaut démontre ainsi que le droit peut s’adapter et se renouveler face aux challenges posés par la technologie. Le smart contract personnalisé est à la fois symbole de l’ingéniosité technique et de l’ingénierie légale, offrant un nouvel outil dans l’arsenal contre le détournement de propriété intellectuelle sur Internet.